dimanche 27 juillet 2008

Après le bruit

C’était l’enfer. J’ai du faire un tour en enfer. Je me suis évanouis. Je ne pensais pas que je pouvais perdre connaissance sur le coup d’une grande émotion, m’effondrer sur le sol, devenir un masse molle et sans possibilité de contrôle. Enfin, je me rassure en me disant que c’est sur le coup que je me suis évanoui et non pour une quelque autres raisons. Je me convaincs que c’est juste mon corps, mon coeur, mon esprit qui a disjoncté et préféré couper l’instant, comme au cinéma, “coupé!” et tout s’arrête, le fil normal de la vie reprend son cour, sans bizarreries.

Etendu sur le sol fait de larges et longues planches en bois brut, toujours devant la porte- fenêtre du salon, je reprend connaissance avec peine et appréhension. Il fait jour et chaud. Je n’ai plus la notion du temps. Je ne saurai dire l’heure. S’il est le matin ou l’après-midi. Le seul repère que j’entends, se sont les aller et venus incessants du morbier à quelques mètres de moi.

Ouvrant avec appréhension mes yeux qui me brûlent à chaque essais de paupières, je me rends compte que j’ai été mis à nu. Mes habits sont posés sur le sol à quelques centimètres de mon visage, pliés comme s’il ressortait d’une laverie. Ils sentent bon.

Allongé sur le ventre, la joue gauche sur le sol, un liquide froid et visqueux colle mon visage au bois qui a du en absorber une partie. Un frisson parcours mon corps. Je me sens baigner dans une mare de sang, mon sang. Je bouge un bras, puis l’autre pour prendre appuis et me pousser doucement du sol et m’en décoller, mais heureusement, que le visage. Je touche de ma main droite ma joue gauche et c’est un peu gauche que je pousse un soupir de soulagement, presque un petit cri; ce n’est que de la bave. Une monstre flaque de bave. Je rigole presque. Comme un bébé, je me suis endormi très profondément et je n’ai pu retenir ce flot. Assis en tailleur, je perds mon sourire en sentant une autre sensation de liquide froid et visqueux sur mon bas ventre et sous mes fesses, je suis assis dessus. Ce n’est pas le seul flot qui s’était échappé de mon corps.

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