mardi 24 juin 2008

Introduction

Pour ne pas l’oublier, je dois écrire chaque passage et délirs engendrés par ce lieu isolé; un chalet dans la montagne.

Par connaissance, je dirai que cette montagne est moins rude que les alpes car je suis dans une partie du Jura. Malgré cela, le climat est très changeant et surprenant. La plupart du temps, la tête est littéralement dans le nuages, et même en été, la neige peut recouvrir l’herbe et les hautes plantes jurassiennes par une mince couche blanche qui scintille au soleil. La pluie se déverse régulièrement, ce qui m’arrange, car l’eau courante est possible grâce à des citernes qui la récupère.

Le chalet se situe aux abords d’un champs et à la lisière d’une forêt. Il est caché par un énorme sapin qui doit avoir plus de quarante ans. Pour y accéder, un chemin de terre. Heureusement, pas besoin de 4x4, une petite voiture peut y parvenir sans peine. Par contre, en hiver, des skis de fond ou des raquettes sont nécessaires. Il faut environ quinze minutes pour y parvenir à pieds, en passant par la seule habitation sur le chemin, à mi-parcours environ. Il est construit sur pilotis avec une pièce au niveau du sous-sol qui est liée au bâtiment par un couvert. D’un coté, le champs, de l’autre, la forêt en pente.

Ce blog me servira aussi d'entraînement, peut-être la découverte d’un style d’écriture à travers les différentes histoires qui germeront dans mon esprit laissé aux divagation de l’altitude, 1’200 mètre et par l’isolement. Rien ne peut empêcher les idées de germer tel une dianthus caryophyllus qui a poussé aux abords d’un sentier ou au milieu d’un champs foulé par les vaches et fertilisé par leur bouses qui donnent naissance à de terrible petits champignons bons à mettre dans une omelette.

C’est un jeu contre mes peurs, le noir, dans une forêt ou tous les bruits peuvent donner lieu à des divagations; est-ce bien réel ? quelqu’un ou quelque chose à fait craquer une planche, tomber un branche, bouger une pierre ? et cette odeur, la vétusté du chalet ? ce courant d’air frais et ensuite chaud, le passage de quelque chose?

La haut sur la montagne, un petit chalet. C’est une aventure qui prend déjà un rythme de croisière, après 25 jours d’investissement. Partis depuis la ville pour réaliser “la poya”, l’arrivée s’est faite avec une grande tâche de restauration du chalet pour le rendre habitable. Maintenant que ceci est bien avancé, place aux inspirations...