mercredi 25 juin 2008

Devant la fenêtre du noir absolu

Je suis assis devant la fenêtre grande ouverte de mon atelier. Seul une toile anti-moustiques noire, presque invisible, me sépare de l’extérieur. La lampe sur pied à éclairage indirecte éclaire l’arbre en face de moi. Pas l’arbre entier, juste une partie de son tronc fin et quelques branches couvertes de feuilles. Une mouche me tient compagnie en volant de mes bras sur mon ordinateur qui chauffe. En tout cas, elle reste à ma proximité. Un temps passé, je me serai énervé, mais ici, elle est ma compagnie d’un soir. Elle me rassure quelque part.

Le vent souffle. Fort. Entre chaque branche, c’est comme une caresse qui fait frémir les feuilles qui s’extasient aux courants qui les entourent et les enveloppent d’une douceur de soie tiède. La température est descendue . Il fait frais. Juste un frais rafraîchissant qui parfois donne des frissons dans le dos.

Il est 00:34 dans un noir absolu. Seule, la lumière de la lampe me laisse entrevoir cet arbre qui s’anime au rythme des courants. Tout le fond a disparu dans cette masse obscure. Seul à travers mes souvenirs, je peux distinguer la vue qui serai une anarchie d’arbres et de branches, autant en l’air que “bucheronnées” dernièrement. Un peu plus loin, un champs avec des vaches qui broutent au sons de leur cloche autour du coup qui pendent comme leur tétine qui grossissent jours après jours. La musique couvrent les sons, mais pas tous. Derrière moi, la porte, au niveau de ma main un verre de whisky. Le whisky à raison de mon corps qui endolori me somme d’aller au lit.

Pour y aller, pas de lumière, juste quelques lampes à diode bleue qui éclaire juste le sol, question de ne pas s’encoubler. Leur halo donne environ un cercle de 1m2 de lumière, au-delà les ténèbres.

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